La start-up californienne a suspendu sa production, tout en annonçant poursuivre ses négociations avec un constructeur automobile.
© fisker
Nouveau rebondissement dans le feuilleton Fisker. Alors qu’une seconde faillite se profilait pour le néo-constructeur américain de modèles électriques, le groupe a engagé une levée de fonds de 150 millions de dollars. Les négociations se poursuivraient également en vue d’un rapprochement avec un constructeur.
Le constat est implacable. L’action de Fisker a perdu 90 % de sa valeur depuis le début d’année. Confrontée au repli du marché des véhicules 100 % électriques, et à une bataille tarifaire historique sur le segment, la start-up californienne rencontre le plus grand mal à tenir ses engagements.
Pris dans une spirale infernale, son dirigeant Henrik Fisker semblait sur le point de jeter l’éponge la semaine dernière. Le spectre d’une seconde faillite se dessinait après celle de 2016. Dans une saga dont seules les États-Unis ont le secret, le constructeur vient d’annoncer un engagement de financement portant sur la vente de 150 millions de dollars d’obligations.
L’ombre de Nissan
Fisker a confirmé également poursuivre les négociations avec un constructeur automobile. Les tractations engagées pourraient inclure un investissement dans la marque américaine, le développement conjoint d'une ou plusieurs plateformes de véhicules électriques, et un assemblage en Amérique du Nord.
Rappelons que Nissan était pressentie pour investir 400 millions de dollars dans la start-up. Cet apport d’argent frais garantirait la construction du pick-up Fisker Alaska attendu en 2026. Ce dernier servirait également de plateforme commune au futur modèle de la marque japonaise.
La question est de savoir si le récent partenariat annoncé entre Nissan et Honda dans la conception de véhicules électriques, pourrait remettre en cause les intentions initiales.
Une production suspendue
Sur le plan industriel et commercial, Fisker a produit un millier de véhicules cette année, dont l’emblématique SUV Ocean, et en a livré environ 1 300 dans le monde au cours de la même période. En janvier, les immatriculations du constructeur aux États-Unis ont atteint 640 exemplaires.
Mais l’entreprise compterait actuellement environ 4 700 véhicules dans son inventaire, incluant la production de 2024. Fisker estime que la valeur de ses véhicules dépasse les 200 millions de dollars.
Afin d’aligner le niveau des stocks et faire avancer les initiatives stratégiques et financières engagées, le constructeur a annoncé suspendre la production de ses véhicules électriques pendant six semaines, à compter du 18 mars. Reste maintenant à voir si elle reprendra.
