BYD est présent aujourd’hui dans 70 pays, et commercialise cinq modèles en Europe dont l’Atto 3, la Seal, la Dolphin, la Tang, l’Han, et désormais le fourgon compact ETP3.
© BYD
Le constructeur chinois a dévoilé un bénéfice net de 3,83 milliards d’euros pour l’année 2023, soit une progression de 80,7 % en un an. Le groupe, qui a écoulé plus de trois millions de modèles BEV l’an dernier, affiche ses ambitions en Europe.
La tendance s’était profilée dès l’automne dernier. En devançant Tesla sur le dernier trimestre en nombre de véhicules livrés, BYD avait déjà mis fin à l’hégémonie de la marque d’Elon Musk sur le marché des modèles 100 % électriques. La publication des résultats financiers du constructeur chinois confirme sa montée en puissance, et son accélération sur la scène internationale.
En passe de devenir le numéro 1 mondial du véhicule électrique, BYD (build your dreams) peut se targuer de résultats historiques. Le nouveau géant de l’Empire du Milieu a annoncé un bénéfice net de 30,04 milliards de yuans (3,83 milliards d’euros) en 2023, contre 16,6 milliards de yuans un an plus tôt. Soit une croissance de 80,7 % ! Le concurrent direct de Tesla a vu son chiffre d’affaires progresser de 42 % à 602,3 milliards de yuans (76,8 milliards d’euros).
Une maîtrise de la chaîne de valeur
Rappelons que le groupe chinois spécialisé dans les batteries de téléphones, s'est lancé dans l'automobile en 2003. La marque fondée et présidée par Wang Chuanfu fournit aujourd’hui en batteries de traction les principaux constructeurs mondiaux, dont Tesla, BMW, Mercedes ou encore Audi et Ford. Une expertise qui donne une longueur d’avance à BYD. Son succès s’explique par ailleurs dans l’intégration de la chaîne de valeur, de l’extraction des métaux précieux à l’assemblage de ses véhicules électriques.
Avec quelque 3 millions de modèles exportés l’an dernier, l’avantage de BYD repose également sur ses volumes de production. La stratégie de l’industriel permet de réaliser des économies d'échelle et de maîtriser les coûts, des sujets sur lesquels se heurtent encore les constructeurs européens historiques en matière de BEV. Selon les spécialistes, la marge opérationnelle de BYD devrait passer de 5,1 % en 2022, à 7,7 % en 2025, rejoignant progressivement celle de Tesla en repli à 8,2 %.
Aidé aussi par les subventions du gouvernement chinois, BYD se démarque par l’agressivité tarifaire de ses modèles, au point de donner des sueurs froides à la concurrence.
Une centaine de points de vente en France en 2025
Leader en Chine, le néo-constructeur se tourne aujourd’hui vers la scène mondiale. Présent dans 70 pays sur six continents, le champion chinois s’appuiera à compter de 2027 sur sa nouvelle usine installée en Hongrie, pour mener l’offensive sur le Vieux Continent.
Distribuée en France depuis 2022 via le groupe BYmyCAR (Cosmobilis), la marque s'est élargie depuis à d’autres investisseurs. Elle vise une centaine de points de vente d’ici à 2025.
