Le baromètre "Les clés du VO" « constitue un levier de la stratégie » de CGI Finance.
© Antonin Moriscot / L'Automobile & L'Entreprise / Auto Infos
Réalisée en partenariat avec Opteven et C-Ways, la deuxième édition de l’observatoire « Les clés du VO » de CGI Finance a livré ses conclusions sur le marché de la seconde main en France.
Pour la deuxième année consécutive, un vaste travail ayant pour mots d’ordre « analyser, partager, anticiper » a été réalisé par les équipes de CGI Finance et ses partenaires afin de mieux comprendre les mutations du marché du véhicule d’occasion en France et de cerner les nouvelles aspirations de la clientèle.
Tout le monde le sait, « le marché du véhicule d’occasion est en train de muter avec l’arrivée des véhicules électrifiés, de ceux issus des gammes des constructeurs chinois, des nouvelles demandes formulées par les clients en matière de financement », énumère Fabrice Perina, le nouveau directeur général de CGI Finance.
Interroger un panel de 1 500 Français possédant au moins un véhicule d’occasion de moins de 7 ans permet d’avoir un retour d’expérience et des éléments de prospective qualitatifs.
« 'Les clés du VO' constituent un levier de notre stratégie qui consiste à accompagner au mieux nos partenaires dans leur réflexion et leur développement sur ce marché. En nous appuyant sur nos études marketing et en particulier sur ce baromètre, nous leur apportons un éclairage complémentaire face aux problématiques rencontrées dans leur quotidien », poursuit le dirigeant, qui a pu identifier avec l’appui de ses équipes de nouvelles tendances.
Le marché de l’occasion se professionnalise
« Les investissements entrepris par les professionnels pour développer le secteur du véhicule d’occasion paient. Le marché du VO poursuit sa professionnalisation et l’on observe sur les quatre dernières années une évolution assez nette : les professionnels gagnent du terrain en prenant des parts de marché au CtoC [ventes entre particuliers, ndlr] », est-il notamment expliqué.
D’une manière plus statistique, 85 % des répondants indiquent avoir acheté leur nouveau véhicule (au cours de la période 2022-2023) auprès d’un professionnel. Y compris d’un financeur. Ce qui représente une part en hausse de 5 points par rapport aux achats réalisés avant 2021. Mais quels sont les professionnels qui profitent de cette nouvelle tendance ? Sans aucun doute les concessionnaires automobiles. Ces derniers « bénéficient d’une forte confiance de la part des acheteurs de VO », confirme-t-on chez CGI. Logique puisque les clients sont en quête d’un accompagnement personnalisé au cours de leur démarche d’achat… ou de location d’un nouveau véhicule.
Le VO se finance comme un VN
En effet, si « le leasing atteint un plateau chez les particuliers en matière de véhicules neufs, des perspectives optimistes existent côté véhicules d’occasion » puisque « plus d’un tiers des acheteurs pourraient se laisser tenter par une offre locative pour leur prochain VO », expliquent les équipes de CGI Finance bien au fait des dernières tendances et aspirations des Français en matière de financement.
Plus en profondeur, ces nouvelles offres de consommation des produits de mobilité basées sur l’usage et non la propriété séduisent les clients par « la tranquillité d’esprit qu’elles apportent [la formule tout-inclus, ndlr] tout en s’épargnant la contrainte, le stress et la gestion de la revente du véhicule », ressort-il des échanges avec les sondés.
Le véhicule électrique d’occasion suscite de l’intérêt
Cela est d’autant plus vrai lorsque l’on parle de véhicule électrique d’occasion. L’appétence de la clientèle pour ces modèles « est bien présente » avec 88 % des sondés qui « pourraient envisager l’achat d’un véhicule électrique d’occasion dans le futur ».
Si les ventes de véhicules 100 % électriques d’occasion par des professionnels augmentent et que les distributeurs gagnent des parts de marché depuis 2019, les stocks de VE zéro émission sont une vraie angoisse pour ces derniers car l’appétence globale du marché demeure, au global, encore faible. En effet, il existe un fort attentisme de la part de la clientèle en raison des évolutions technologiques inhérentes à ce type de véhicules (évolution des autonomies, des chimies retenues pour les batteries, des éléments techniques comme la puissance des chargeurs embarqués, etc.).
Il est intéressant de noter qu’en cette période de « guerre des prix » dans laquelle sont entrés les constructeurs automobiles, l’absence de vision claire des acheteurs sur les prix de vente des modèles zéro émission et leurs valeurs de revente les incitent « à transférer le risque vers les financeurs et les distributeurs en fin de contrat », relève CGI Finance. Ce qui devrait inciter l’ensemble des financeurs à proposer de nouvelles offres sur-mesure, davantage adaptées à ce segment de marché.
