Tout juste lancés, les nouveaux Peugeot 3008 et Citroën ë-C3 sont attendus pour relancer les deux marques en perdition sur le marché.
© Stellantis
Sous des performances commerciales alimentées par le mirage du leasing social, le groupe franco-italo-américain compose avec un repli des ventes de ses marques phares. Le renouvellement des gammes avec l’arrivée du Peugeot 3008 et de la Citroën ë-C3 représente plus que jamais un enjeu majeur.
Dix ans après l’arrivée de Carlos Tavarès à la tête du groupe PSA Peugeot-Citroën sauvé de la faillite et relancé de main de maître à travers désormais l’entité Stellantis, le groupe se pose en leader du marché automobile français au cumul du premier trimestre. La performance commerciale se conjugue aux véhicules particuliers, aux utilitaires et aux modèles électriques.
Entre performance « exceptionnelle »…
« Stellantis accroît, à la fin du premier trimestre 2024, sa position de constructeur de référence sur le marché français, où il est respectivement leader du marché VP+VUL (+ 0,3 point de part de marché), du marché des VP, du marché des VUL et du marché des véhicules électriques (BEV) », se félicite le constructeur dans un communiqué, ajoutant que Peugeot est la marque leader du marché VP au premier trimestre 2024.
Et de souligner la performance « exceptionnelle » des ventes de véhicules électriques (BEV) sur le mois du mars (+ 56,7 %), à 38,1 % de part de marché, en hausse de 10,9 points par rapport à mars 2023. Rappelons que le leasing social a profité principalement aux marques du constructeur. Au cumul, Stellantis accentue son leadership sur le segment, « très loin devant ses principaux concurrents », avec une hausse de ses volumes de ventes de 53,8 %.
…et parts de marché en baisse
Mais à y regarder de plus près, le satisfecit appelle à la prudence et à la réflexion. Il doit être mis en perspective avec les contre-performances de Peugeot et de Citroën. En repli respectivement de 12,93 % et de 17,73 %, elles ont entraîné dans leur chute Stellantis (qui accuse une baisse de 8,8 % de ses immatriculations globales), et le marché VP neuf dans son ensemble en ce début de printemps. Avec 180 024 immatriculations, la contraction s’établit à 1,5 %, selon la Plateforme automobile (PFA).
Résultat, le groupe franco-italo-américain a capté 29 % du marché en mars, soit une chute de plus de deux points par rapport à la période équivalente en 2023. L’entité conserve toutefois sa première place dans la vente de VP neufs en France, devant Renault et Volkswagen. Mais pour le constructeur et ses réseaux, l’arrivée des Peugeot 3008 et Citroën ë-C3 apparaît plus que jamais capital à la dynamique commerciale des mois à venir.
