C’est un soulagement pour le constructeur américain : la fin de la grève a été prononcée dans l’usine de Saarlouis, en Allemagne. Cela ouvre la voie à la reprise de la production de la Focus, le dernier modèle à gros volume de la marque en Europe.
Même si l’usine de Saarlouis devra fermer ses portes en 2025, comme le prévoit le plan de restructuration de Ford en Europe, la fin du conflit avec le syndicat IG Metall en Allemagne permet au constructeur de reprendre la production de sa Focus thermique.
Début mars, confronté à la possibilité imminente de fermer son usine de Sarrelouis en Allemagne et aux tensions sociales qui en découlaient, Ford avait choisi de suspendre temporairement la production de sa voiture compacte, la Focus. Cette décision faisait suite à l'arrêt récent de la production des modèles thermiques Mondeo et Fiesta dans la même usine.
500 travailleurs d’IG Metall en grève
La grève s'est achevée après que les travailleurs ont voté en faveur de l'acceptation des conventions collectives négociées lundi. Environ 500 membres d'IG Metall de Magna Stanztechnik, Benteler, Tenneco, Rhenus LMS et Lear ont participé à cette action syndicale. La grève avait perturbé les livraisons de moteurs/pièces de transmission, d'essieux, de pièces de carrosserie, de systèmes de câblage et de systèmes d'échappement.
L'année prochaine, Ford cessera la production de la Focus à son usine, entraînant la perte de 3 500 emplois, tandis que le constructeur automobile se tourne vers la vente exclusive de voitures électriques à batterie en Europe.
Selon des sources concordantes, les fournisseurs de l'usine de Saarlouis auraient obtenu les indemnisations qu'ils réclamaient dans le cadre de la fermeture de cette installation de production.
L’usine de Saarlouis en panne de repreneur
Pour rappel, dans le cadre de sa nouvelle stratégie de développement de l'électrique, le constructeur américain a préféré son usine de Valence, en Espagne, à celle de Sarrelouis, en Allemagne, pour construire ses voitures électriques (BEV) de nouvelle génération, bâtis sur une nouvelle plateforme. Le constructeur automobile était toutefois en discussion avec un investisseur automobile potentiel pour reprendre l'usine de Sarrelouis, mais ce projet s'est effondré en octobre dernier.
Ford a signé en février dernier un accord avec ses employés de Sarrelouis, comprenant des garanties d’emploi pour 1 000 travailleurs jusqu'à la fin de 2032, des indemnités de départ et des primes, la formation d'une société de transfert ainsi que des programmes de qualification. Même si le constructeur est toujours à la recherche d'un investisseur pour reprendre l’usine, aucune proposition sérieuse n’est parvenue pour l’instant. Les constructeurs automobiles chinois, y compris BYD, étaient intéressés, mais se sont ensuite retirés. Le constructeur BYD ayant, par exemple, annoncé la construction d’une usine en Hongrie.