Avec ses phares ronds, presque ahuris, et ses courbes « kawaï », la citadine de la marque nipponne a l’air de ne pas y toucher. Mais que l’on ne s’y trompe pas, car la plus jazzy des Honda a bien l’intention de jouer la même partition que ses rivales les Renault Clio E-Tech et Toyota Yaris hybride. En parcours urbain, hors autoroute, elle parvient d’ailleurs à les distancer en matière de consommation – environ 4 l/100 km contre 4,4 l /100 km pour la française et près de 5 l/100 km pour l’ancienne mouture de la Yaris. Un ratio raisonnable permis par l’association heureuse d’un bloc essence 1.5 l avec deux moteurs électriques.
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L’ensemble développe ainsi une puissance de 109 chevaux, ainsi que trois modes de conduite répondant chacun à des besoins routiers distincts. Soit le 100 % électrique lorsque la batterie est pleine, idéal pour les trajets citadins d’un ou deux kilomètres ; soit en mode hybride, le moteur essence produisant l’énergie nécessaire pour alimenter le moteur électrique ; soit, enfin, en tout thermique. Quel que soit le fonctionnement choisi, attention toutefois à ne pas bousculer le quatre-cylindres, qui peut se montrer capricieux en cas de franche accélération ou dans les virages montés.
Consensuelle à l’extérieur, confortable à l’intérieur
Bien que définie comme une citadine – et figurant parmi les modèles du segment B les plus attendus de l’année 2020 –, la nouvelle Honda Jazz s’inscrit cependant plus dans la catégorie des monospaces de poche. Pour cause : l’habitacle se veut des plus fonctionnel, autant pour les passagers à l’avant qu’à l’arrière. S’accordant avec la sobriété stylistique visant à favoriser le confort, prôné par le concept « Yoo no bi », la Jazz se démarque par sa modularité. Un principe de praticité concrétisé par la présence des célèbres « Magic Seat », permettant d’obtenir un fond plat lorsque la spacieuse banquette arrière est rabattue à la verticale. Dans cette configuration, le volume de coffre passe ainsi de 304 à 1 203 litres, offrant un gain de place non négligeable en plus d’une multitude de rangements.
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Si l’on regrette néanmoins son esthétique ascétique – l’intérieur bicolore et majoritairement fondu de plastique rappelant singulièrement le design d’une Twingo –, on apprécie néanmoins l’ergonomie développée par un tableau de bord où toutes les commandes se trouvent à portée de main du conducteur. De même, l’intégration d’une interface tactile IMH de 9 pouces et les fins montants de la structure ne gâchent nullement le champ de vision du pare-brise panoramique. Un bon point qui compense quelque peu la douloureuse addition débutant à 21 990 euros et s’élevant à 27 090 euros pour la déclinaison Crosstar, proche du SUV, prix hors option.