
Selon le Gouvernement, l’utilisation du smartphone au volant est la cause d’un accident corporel sur dix. Téléphoner au volant multiplie même par trois le risque d’accident, et lire un message en conduisant le multiplie par vingt-trois au minimum. Ces chiffres, dévoilés le 9 janvier par le Premier ministre, Édouard Philippe, après une réunion du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR), sont confirmés aujourd’hui par un baromètre publié par la Fondation MAIF et l’Ifsttar, l’Institut français des sciences et technologies, des transports, de l’aménagement et des réseaux*.
60 % des pros avouent utiliser quotidiennement leur smartphone au volant
Selon ce baromètre, l’utilisation du smartphone au volant se banalise car ce dernier a tendance à remplacer de nombreux accessoires : GPS, lecteur de musique, accès internet… Résultat : 39 % des conducteurs avouent recevoir et passer des appels au volant, 30 % lisent ou écrivent des messages quand ils conduisent, 13 % répondent à leurs e-mails, et 30 % utilisent leur smartphone comme GPS.
Ce constat est encore plus grave chez les professionnels. Selon le baromètre, plus le nombre de kilomètres parcourus par an augmente (au-delà de 35 000 km/an), plus l’utilisation d’un smartphone s’intensifie au volant. Les professionnels sont en effet 60 % à s’en servir quotidiennement. Toutefois, ces pros ont adopté une bonne habitude, à savoir utiliser un kit main libre. Ils sont 79 % à en employer un pour leurs conversations et messages.
*Le baromètre MAIF/Ifsttar a été réalisé du 16 juin au 13 juillet 2017 sur un échantillon de 2 671 personnes.