
Depuis la fin de l’accord avec Daimler sur le volet de la co-production des Twingo et Smart, et surtout depuis l’annonce du plan Renaulution dont elle était absente, la R5 occupant tout le champ comme ce fut le cas quelques semaines auparavant avec la Mégane eVision, le sort de la Renault Twingo 3 semblait scellé. Le nouveau directeur général du groupe, Luca de Meo, l’a confirmé à nos confrères de L’Automobile Magazine, le modèle ne sera pas remplacé à l’issue de son cycle de vie.
Il y a nécessairement un petit pincement au cœur quand on connaît l’importance du modèle pour la marque, surtout la première génération de 1993, issu du projet X06 d’Yves Dubreil (pour une petite séquence de rattrapage ou de nostalgie en dessins, c’est ici), qui avait su dépoussiérer certains codes. Les volumes furent au rendez-vous, surtout en France soit-dit en passant, et à partir de la deuxième génération, le déclin était enclenché.
Ce n’est pas propre à la Twingo, mais c’est l’ensemble du segment A qui pose aujourd’hui la question de sa pérennité économique. Fin 2020, PSA a aussi décidé de ne pas remplacer les Peugeot 108 et Citroën C1, évoquant un problème de rentabilité. D’une manière générale, les ventes de citadines du segment A sont passées de plus de 10 % du volume total en Europe en 2010 à moins de 7 % en 2019. Pis encore, ces ventes ne sont pas rentables. Si tous les constructeurs ne vont pas abandonner ce segment, on note que la plupart d’entre eux orientent une réflexion sur le segment B, incontournable et robuste en Europe, tout en imaginant aussi de nouveaux engins de mobilité qu’on peut qualifier d’ultra-urbains, l’Ami en étant une récente illustration chez PSA.