
La lumière a été faite sur l’utilisation de l’argent récolté via les radars automatiques dans un rapport officiel annexé au projet de loi de finances pour 2018. Ces appareils implantés au bord des routes ont rapporté à l’État 920 millions d’euros en 2016 à la suite de l’envoi de 16 millions de contraventions. Un jackpot qui a été employé à 91,8 %, soit 845 millions d’euros, pour lutter contre l’insécurité routière.
L’agence de financement des infrastructures de transport de France, (AFITF) chargée de moderniser le réseau routier, a reçu la plus grosse part du butin avec 351,5 millions d’euros. Une somme qui a par exemple permis de financer la mise en sécurité de huit tunnels en Ile-de-France, en Normandie et en Occitanie, le percement de deux galeries de sécurité en Auvergne-Rhône-Alpes ou encore la pose de panneaux de signalisation intelligents.
75 millions d’euros pour la dette
Les collectivités locales ont de leur côté perçu 254,7 millions d’euros pour la création de parcs de stationnement ou encore l’aménagement de carrefours. La délégation à la sécurité routière (DSR) a quant à elle touché 239 millions d’euros pour la maintenance des 4 398 radars, mais aussi pour le financement du système de gestion des points du permis de conduire ainsi que pour les campagnes de communication.
Les 8,2 % restants, environ 75 millions d’euros, ont été affectés au désendettement de l’État.