
Carlos Ghosn est sur la sellette. L’emblématique dirigeant libano-brésilo-français est suspecté par les autorités japonaises d’avoir sous-évalué sa rémunération depuis 2011. Selon plusieurs médias, le montant de cette fraude atteindrait près de 38 millions d’euros.
Dans un communiqué, le constructeur japonais Nissan déclare avoir découvert « de nombreuses autres fautes graves » imputables à son président, notamment « l’utilisation à des fins personnelles des actifs de la société ». En conséquence, Hiroto Saikawa, le directeur général de Nissan, va proposer au conseil d’administration du constructeur japonais de « démettre Carlos Ghosn de ses fonctions de président de Nissan ».
Président de Nissan, Carlos Ghosn est également président de Mitsubishi Motors. Des fonctions cumulées avec celles de P-DG du groupe Renault et de l’alliance Renault-Nissan-Mistubishi.
En France, les administrateurs de Renault ont réagi à ces annonces par voie de communiqué. Ces derniers écrivent que « dans l’attente d’informations émanant de Carlos Ghosn, [ils expriment] leur attachement à la défense de l’intérêt du groupe Renault dans l’Alliance » et annoncent la tenue prochaine d’un conseil d’administration.