
Les Français sont attachés à leur voiture. Selon plusieurs études, celle-ci est d’ailleurs majoritairement employée pour leurs trajets domicile-travail. Or ce constat agace quelque peu les autorités, qui cherchent à réduire son usage au profit d’autres modes de déplacement.
« Il faut à tout prix mettre fin à l’“ autosolisme ”, » attaque Valérie Pécresse dans les colonnes du Journal du dimanche . « Aujourd’hui, on a 1,1 personne par voiture. Avec 2 personnes, on aura deux fois moins de véhicules sur les routes : donc on supprime les bouchons et on lutte contre la pollution » argumente la présidente de la région Ile-de-France et d’Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports sur ce territoire.
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Pour parvenir à ce résultat, l’élue entend développer davantage la pratique du covoiturage. Elle détaille à nos confères du JDD le dispositif qu’elle entend déployer pour inciter les Franciliens à faire voiture commune.
S’appuyer sur les plates-formes existantes
Valérie Pécresse propose de rémunérer les conducteurs mettant à disposition des places dans leurs véhicules. Ils pourraient ainsi bénéficier d’une sorte d’indemnité kilométrique oscillant entre 1,50 et 3 euros par trajet effectué (sur la base de « 0,10 euro par kilomètre parcouru et par passager avec un plancher et un plafond, pour des trajets franciliens et hors Paris intra-muros », précise le JDD).
Sur cette base et en covoiturant deux fois par jour, un conducteur pourrait gagner jusqu’à 150 euros par mois. « Cela représente deux ou trois pleins d’essence », abonde la présidente de région.
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Côté passagers, la proposition se veut également intéressante puisque les détenteurs d’un forfait Navigo annuel se verraient offrir deux trajets gratuits par jour.
Pour mener à bien ce projet (il sera soumis le 17 avril au vote des membres du conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités), les plates-formes de covoiturage vont être associées à la démarche. Selon le JDD, Karos, Klaxit, IDVroom et BlaBlaLines auraient accepté de participer à l’opération ; ce sont elles qui rémunéreront les conducteurs « grâce aux sommes versées » par l’autorité organisatrice des transports.
Cette mesure, qui pourrait entrer en vigueur le 1er mai prochain, devrait coûter environ 3 millions d’euros par an à la collectivité.