
Les mobilités évoluent, c’est un fait. Mais l’émergence des EPDM (engins de déplacement personnel motorisés) et les mesures de plus en plus restrictives prises à l’encontre de l’automobile ont-elles profondément fait changer les mentalités des conducteurs, les détournant de la voiture ? Pas vraiment, semble certifier l’enquête « The Road Ahead : l’avenir de la mobilité » du leader du secteur Avis Budget Group.
La voiture plébiscitée mais pas personnelle
Portant sur seize pays d’Europe et d’Asie, ce Mobility Report fait ressortir qu’aujourd’hui 82 % des personnes interrogées pensent que le fait de posséder une voiture est toujours important, et près de 50 % considèrent toujours la voiture comme leur mode de transport idéal.
>> À lire aussi : Pour les jeunes conducteurs, rouler est synonyme de plaisir
Néanmoins, plus des deux tiers des sondés (68 %) affirment que, dans la prochaine décennie, il sera tout à fait possible d’accéder à une voiture sans en posséder une soi-même. Plus de la moitié d’entre eux (54 %) seraient même prêts à renoncer à une possession individuelle au profit de services de location à long terme. Pourquoi ? Car cela permettrait, pour 65 %, d’économiser de l’argent. La voiture n’est donc pas « morte », loin de là. Mais la LLD comme la LCD semblent figurer l’avenir de la mobilité routière.
Et en France ?
Si l’on regarde les chiffres de nos concitoyens répondants, ils sont encore plus probants face à ce phénomène. Pour cause : 91 % du panel interrogé possède un véhicule, mais 65 % des répondants se déclarent prêts à y renoncer si les alternatives sont plus économiques. De plus, ils sont seulement 41 % à considérer la voiture comme le mode de transport idéal, soit moins que la moyenne.
Une tendance à l’abandon du véhicule personnel qui se dessine donc clairement dans nos contrées et qui s’expliquerait par « l’évolution des besoins et le développement de l’économie participative » selon Keith Rankin, président international d’Avis Budget Group. « Notre étude montre que, si les consommateurs attendent des services connectés, intégrés et à la demande, ils recherchent toujours la commodité à un prix raisonnable », a-t-il également analysé.