
La Fourmi a bien grandi. La Polo a grignoté de précieux centimètres au fil des générations afin de gagner en polyvalence et d’accueillir au mieux les passagers qui se sont succédé à son bord. En 1975, son année de naissance, son gabarit n’était même pas celui d’une up ! (3,51 m contre 3,60 m).
Aujourd’hui, pour son sixième opus, elle voit les choses en grand. Elle gagne 8 centimètres par rapport à sa devancière, la Polo 5, et dépasse pour la première fois les 4 mètres de long (4,05 m). Elle se porte ainsi à la hauteur de la référence de la catégorie, la Renault Clio (4,06 m).
La nouvelle Polo propose par conséquent un niveau d’habitabilité inédit. Son volume de coffre passe de 280 à 351 litres. C’est 50 de mieux que la Clio et la Citroën C3. Les occupants sont également plus à l’aise, tant à l’avant qu’à l’arrière, du fait de l’élargissement du véhicule (+ 7 centimètres) et de l’allongement de son empattement (+ 9 centimètres).
Le top technologique
Cette stratégie se révèle néanmoins payante pour la Golf, qui évolue systématiquement à la marge tout en demeurant un succès commercial. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour la Polo ? Rappelons que la cinquième mouture s’est écoulée à 4,2 millions d’exemplaires entre 2009 et 2017.
La Polo opère également sa mue technologique avec son écran tactile de 8 pouces s’accompagnant de la navigation dans sa mouture haut de gamme (Discover Media), ses deux prises USB, son chargeur par induction, son combiné d’instruments Active Info Display pouvant diffuser la navigation sur son écran de 11,7 pouces ou encore ses nombreuses aides à la conduite (caméra de recul, détecteur d’angle mort, régulateur de vitesse adaptatif, park assist, front assist avec détection piéton...). Elle embarque un contenu digne du segment supérieur, à condition bien entendu d’y mettre le prix.
Deux finitions pour les pros
Cet effort de VW de proposer des véhicules bien équipés aux entreprises vise à combler le déficit d’image du véhicule sur ce marché. Les pros ne représentaient que 16 % des ventes de la génération précédente.
Priorité essence
La marque de Wolfsburg mobilise ensuite un large éventail de motorisations avec, en guise de tête de proue, le 1.0 l TSI décliné en 95 et 115 chevaux. Ce bloc trois cylindres essence devrait éclipser des ventes le 1.6 l TDI disponible en 80 et 95 chevaux si l’on se fie à la répartition des ventes de la Polo 5 en fin de vie (79 % de modèles essence).
C’est d’ailleurs ce 1.0 l TSI que Volkswagen a soumis à notre jugement. Notre première impression est que la Polo filtre parfaitement les vibrations de ce petit moteur, ses vocalises un peu moins. Force est ensuite de constater que les 20 chevaux qui séparent les deux propositions ne sont pas flagrants en milieu urbain. Dans ce cas, le 95 chevaux suffit donc amplement. Le 115 chevaux se révèle légèrement plus pertinent en extra-urbain avec son surplus de couple (200 Nm contre 175 Nm) et ses reprises, plus dynamiques. Hélas, ce dernier ne figure pas au catalogue Business.
Les entreprises devraient donc se rabattre majoritairement sur le 95 chevaux. Reste à choisir la bonne transmission. La boîte DSG 7 s’avère bien plus agréable et douce que la boîte mécanique, un brin accrocheuse sur les changements de rapport. L’effort financier est somme toute assez grand (1 620 euros).
Signalons enfin que la nouvelle Polo n’a pas à rougir sur route face à la concurrence. Elle est certes moins confortable qu’une Citroën C3 et moins précise en tenue de route qu’une Peugeot 208, mais elle se révèle aussi homogène qu’une Renault Clio. Elle offre un compromis idéal pour évoluer sur tous les terrains. C’est le moins que l’on puisse attendre d’une citadine polyvalente désireuse de chatouiller les références de son segment.