
Chez Jaguar, la réponse aux Audi A6 et autres Mercedes-Benz Classe E se nomme XF. Bien que totalement renouvelée il y a moins d’un an, cette XF évolue peu sur le plan du style et semble calquée sur le design de la petite sœur XE… mais à l’échelle supérieure ! Cela se ressent dans l’habitacle, assez vaste pour accueillir dans de bonnes conditions cinq adultes, même si le tunnel de servitude abritant l’arbre de transmission empiète sur la place centrale arrière.
Comme la XE, la XF hérite d’une structure en aluminium, ce qui permet d’atténuer la prise de poids (de l’ordre de 80 kg), imposée par la greffe de la transmission intégrale. Afin de ne pas pénaliser la consommation moyenne (annoncée de façon un peu optimiste à 4,9 l/100 km par Jaguar avec le diesel), cette dernière ne s’enclenche qu’à bon escient, en anticipant sur une perte d’adhérence, ce qui veut dire que la XF se comporte la plupart du temps comme une propulsion. Contrairement à la XE, qui commence « bas » en gamme (finition Pure), la XF correspond plus à l’idée que l’on peut se faire d’une anglaise, en offrant d’entrée de jeu en version AWD la sellerie cuir.
Comportement routier irréprochable
Pour bénéficier des quatre roues motrices, Jaguar laisse le choix des armes côté motorisations (la BVA8 étant imposée), en proposant un accès aux nobles V6 3.0 l essence (340 ch, et même 380 ch en version « S » à compresseur), même si l’essentiel des ventes en France sera assuré par le 2.0 l d Ingenium de 180 ch. Ce bloc un peu rugueux n’affiche pas le brio des références allemandes, mais il dispense de bonnes accélérations (0 à 100 km/h en 8,4 s – 222 km/h), en rapport avec le prestigieux blason fixé à la calandre grillagée.
Quant au comportement routier, il ne souffre d’aucune critique, comme nous avons pu nous en assurer sur notre parcours d’essai exigeant, effectué sur une route de montagne détrempée. Seul bémol : Jaguar applique une stratégie identique à celle de ses rivaux allemands, ce qui se ressent sur le nombre d’options et sur les prix.