
Avec 4 111 voitures particulières électriques immatriculées (soit + 50 % par rapport à mai 2019), ainsi que 3 056 véhicules légers hybrides rechargeables mis à la route (correspondant à une hausse de 134 % comparé à la même période l’an dernier !), mai 2020 parvient à juguler la chute du marché électrique, en berne à – 67 % le mois précédent. Il n’y a guère que le segment des utilitaires légers électriques, comptabilisant 397 nouvelles mises en circulation et une baisse de – 37 %, qui peine encore à bénéficier du « coup de jus » induit par le déconfinement de mai pour impulser les ventes.
Alors que mai 2020 a accusé dix jours de moins à comptabiliser sur ses résultats à cause de la fermeture des concessions jusqu’au 11, sans oublier les livraisons au compte-gouttes engendrées par les nombreux jours fériés, le mois dernier a quand même réussi l’exploit de s’afficher dans le positif. Et ce, contrairement au marché du VN global en France, qui marque toujours un repli de 50 % en mai. Au total, 7 564 modèles électrifiés rechargeables ont été immatriculés, soit une hausse de 61 % sur un an et une part de marché de 6,1 %. En conjuguant ces cinq mois de 2020, ce sont cette fois 46 536 unités qui ont intégré les routes françaises, soit une envolée de 76 % par rapport à la même période en 2019.
Un plan de relance salutaire
Pour autant, si « la reprise est déjà là pour le véhicule électrique » comme semble le penser Cécile Goubet, déléguée générale de l’Avere-France, mieux vaut rester prudent face à cette dynamique forcément plombée par la crise sanitaire du Covid. Inutile de se réjouir prématurément face à l’inexistence des ventes de camions électriques et de véhicules hydrogène. De même, les deux-roues motorisés électriques déplorent toujours de ne pas susciter le coup de foudre chez les usagers, enregistrant seulement 874 ventes en mai 2020, soit une chute de 30 % par rapport à mai 2019.
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Dans ce contexte de retenue et d’incertitudes face à l’évolution des différents marchés et segments automobiles, Cécile Goubet se veut néanmoins confiante. D’abord parce que la crise du Covid-19 a provoqué un regain d’attrait pour le véhicule individuel, de préférence à faibles émissions. Mais surtout parce que le plan de relance annoncé par le Gouvernement fait la part belle aux VE et autres véhicules PHEV avec des incitations financières convaincantes. « Le plan de relance automobile devrait donner un coup d’accélérateur aux ventes de véhicules électriques avec un bonus écologique de 7 000 euros et une prime à la conversion montant jusqu’à 5 000 euros, auxquels s’ajoutent les aides des collectivités territoriales. C’est le moment de passer à l’électrique ! », s’enthousiasme la déléguée générale de l’Avere-France. À raison ? Juin et son cortège de réouvertures progressives d’espaces de loisirs – qui devraient entraîner un accroissement de nos déplacements – nous le diront prochainement.