
Le déconfinement de la population française a été fixé au 11 mai. Une opération progressive qui se déroulera uniquement si un certain nombre de conditions sont réunies, a prévenu le Premier ministre, Édouard Philippe, à l’Assemblée nationale.
La date du 11 mai, « ce n’est pas un retour à la normale : c’est une nouvelle étape. [...] Elle est très progressive » a fait savoir, lundi 4 mai, le président de la République. « On va rouvrir l’activité économique après un dialogue social intense. [...] Si on ne produit pas et qu’on n’a pas d’économie, on n’est plus crédibles pour aller chercher de l’argent sur les marchés » a ajouté Emmanuel Macron, en marge de la réunion des donateurs.
Que va-t-il se passer dans les entreprises ?
Si l’attestation de déplacement dérogatoire devrait disparaître le lundi 11 mai prochain, cela ne signifie pas pour autant que les salariés français vont réintégrer immédiatement les locaux de leurs entreprise, comme le souligne la ministre du Travail.
« Je crois qu’il y a aujourd’hui cinq millions de Français qui sont en télétravail. [...] Dans le contexte du déconfinement progressif, c’est très important qu’au maximum possible ceux qui télétravaillent continuent à le faire parce que ça évite d’être trop nombreux sur les lieux de travail », a fait savoir Muriel Pénicaud sur l’antenne de franceinfo.
Pour accompagner le retour des salariés en entreprise, les services du ministère ont préparé un protocole national à respecter attentivement. Ce document récapitule les mesures que l’employeur doit mettre en place. Citons le respect des gestes barrières, l’instauration d’une jauge maximale d’occupation par espaces, la gestion des flux de personnes… Ainsi, chaque salarié devra disposer de 4 mètres carrés d’espace pour travailler. Concrètement, dans un open space de 100 mètres carrés, seuls 25 salariés pourront exercer leurs missions.
Le ministère du Travail a par ailleurs édité 48 fiches métiers détaillant les procédures à mettre en œuvre.