
La petite reine n’aura (peut-être) jamais si bien porté son nom. À l’heure où le déconfinement de la population se prépare, la question de l’organisation des déplacements – et notamment des trajets domicile-travail – se pose.
Le Gouvernement assure que l’offre de transports en commun va monter en puissance à partir du 11 mai prochain pour satisfaire la demande et faciliter la mobilité des salariés. Les opérateurs de mobilité tentent de rassurer leurs usagers en concentrant leur attention sur le respect des mesures sanitaires édictées : port du masque obligatoire, distanciation, fréquentation… tout en ne cachant pas leurs difficultés à y parvenir. De nombreux voyageurs pourraient donc être tentés de se détourner de leurs habituels bus, trams ou métros pour reprendre leur véhicule, avec pour risque de voir les rues à nouveau embouteillées, alors qu’en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19 certains observateurs ont enregistré une baisse moyenne de 70 % du trafic automobile.
L’exemple venu de l’étranger
Pour limiter les nuisances automobiles en cette période de crise sanitaire et tenter de préserver un air moins pollué qu’auparavant, plusieurs grandes villes françaises réfléchissent à user de « l’urbanisme tactique » en vue de faciliter ces déplacements, à l’image de ce qui se pratique déjà hors des frontières hexagonales. La ville de Bogota (Colombie) a ainsi été la première à créer des kilomètres de pistes cyclables temporaires afin de permettre à ses habitants d’évoluer plus facilement sur le territoire
Dans un thread [série de messages, ndlr] sur Twitter, Mathieu Chassignet, ingénieur de l’Ademe et ardent défenseur du vélo en milieu urbain, a recensé entre le 13 et le 29 avril l’ensemble des collectivités prêtes à s’engager dans la création de pistes cyclables temporaires.
[Thread] Liste des collectivités françaises, par ordre chronologique, qui ont annoncé la mise en place des pistes cyclables temporaires pour le déconfinement
➡️Tout a commencé à Montpellier le 13 avril avec cette annonce de @Saurel_P grâce aux propositions de @VelociteMtp
1/n pic.twitter.com/zvjmM0ptvS
— Mathieu Chassignet (@M_Chassignet) April 18, 2020
Cette liste réunissant dix-huit collectivités est composée de trois départements (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Yvelines), de la Métropole de Lyon et de quatorze communes : Montpellier, Paris, Montreuil, Grenoble, Rennes, Nantes, Rueil-Malmaison, Toulouse, Lille, Bordeaux, Angers, Le Mans, Houilles et Nice.
Depuis le début du mois de mai, d’autres collectivités ont fait part de leur intention de créer des pistes cyclables temporaires, à l’image de Brest par exemple.