
Après les transporteurs routiers, inquiets de ne pouvoir effectuer leur travail dans un contexte sanitaire sûr, ce sont les centres de contrôle technique qui lancent cette fois un appel au Gouvernement afin d’assurer la santé de leurs salariés. Alors que le confinement est préconisé, ceux-ci « se trouvent face à l’ambiguïté d’ouverture ou de fermeture de leurs centres » et viennent travailler « la peur au ventre ».
Il faut dire que « les automobilistes qui doivent passer leur contrôle technique ou leur contre-visite, par peur de se voir verbaliser par les nombreuses forces de l’ordre déployées, continuent de se déplacer dans les centres alors même que vous les avez sommés de rester confinés pour limiter la propagation du coronavirus » souligne Karine Bonnet, directrice générale Dekra Automotive dans le courrier transmis à l’exécutif.
Une pause de 40 jours
Face à ce constat, les cosignataires de cette lettre ouverte préconisent de suivre l’exemple l’Italie, de l’Espagne ou de la Belgique en suspendant l’activité durant une quarantaine de jours. « Nous comprendrions aisément que seuls quelques centres par département soient réquisitionnés afin d’effectuer les contrôles des véhicules de santé et autres véhicules nécessaires, […] mais s’il vous plaît aidez-nous à limiter le trafic dans nos centres en officialisant, via notre ministère de tutelle (ministère de la Transition écologique et solidaire) la suspension des agréments des centres et contrôleurs pendant la période de confinement et en officialisant le report des dates de contrôle technique et de contre-visite de quarante jours », enjoignent les trois entreprises dans leur missive.
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Une décision qui semblerait des plus logiques. D’autant que « bien que le contrôle technique soit une activité majeure de la sécurité routière, le simple fait de laisser les centres de contrôle technique ouverts incite les Français à sortir de leur confinement », déplore Karine Bonnet. Qui regrette également que, comme bon nombre de professionnels mobilisés pour continuer à faire tourner le pays, « nous n’avons actuellement clairement pas les moyens de protéger les salariés de nos centres de contrôle technique affiliés, ni les automobilistes pour lutter contre la propagation du virus : pas de gants, pas de gel et nous devons contrôler des véhicules potentiellement contaminés » !
En attendant une réponse des pouvoirs publics, les automobilistes sont donc invités à rester chez eux et à limiter au minimum leurs déplacements.