
"Sur le fond, l’idée n’est pas adaptée à la situation. En France, nous avons les tarifs d’assurance auto les moins chers d’Europe. Et d’ailleurs les résultats techniques ont été globalement négatifs ces dernières années. Si une taxe supplémentaire fait son apparition, elle se répercute nécessairement sur les assurés", a confié Bernard Spitz, président de la Fédération française de l’assurance (FFA) à nos confrères de Capital.fr.
"Quelle pertinence y a-t-il à mettre à contribution les assurés pour protéger des personnes qui n’ont pas pris la peine de se couvrir ?", interroge-t-il en estimant que si ces personnes ne s’assurent pas, c’est tout simplement parce qu’elles n’en n’ont déjà pas les moyens. "En augmentant la prime des assurés, on les éloigne encore davantage de cette obligation", estime le président de la FFA.
Plus de 36 000 demandes d’indemnisation en 2017
Le FGAO est de plus en plus sollicité, selon Le Parisien. "En 2017, 36 340 demandes d’indemnisation ont été ouvertes, dont 26 % à la suite d’un délit de fuite, a confié l’organisme à nos confrères. Nous avons versé 154,2 millions d’euros, c’est + 13 % par rapport à 2016."
Ce fonds est financé par une contribution de chaque assuré et des assureurs à hauteur de 12 % de la totalité des charges de la section automobile du FGAO sur l’exercice écoulé. Un taux largement augmenté en 2017, puisque c’était auparavant 1 %. Mais ce n’est pas encore assez, le PLF 2019 prévoit de le porter à 25 % l’année prochaine.
La dépense supplémentaire est alors estimée à 30 millions d’euros pour les assureurs, qui pourraient s’appuyer sur les cotisations des adhérents pour l’absorber.