
Pour la présentation de sa nouvelle petite berline Giulia, Alfa Romeo n’a pas lésiné sur les moyens : réfection à grands frais du musée de la marque à Arese, intervention du chanteur lyrique Andrea Boccelli et même révélation d’un logo redessiné, secondé par un nouveau slogan évocateur.
Le « Cœur sportif » est désormais remplacé par « La mécanique de l’émotion ». Et d’émotion, les responsables du projet Giulia n’ont pas cessé de nous en promettre en n’hésitant pas à critiquer les modèles de la concurrence, décrits comme trop fades.
Pour bien appuyer son propos, Alfa Romeo n’a dévoilé qu’une seule version de la Giulia, la plus explosive, équipée d’un V6 suralimenté de 510 ch. Ce n’est évidemment pas avec cette motorisation revisitée par Ferrari que le constructeur italien va réaliser les objectifs ambitieux annoncés par un Sergio Marchionne très satisfait.
De 68 000 ventes en 2014, le président du groupe Fiat Chrysler entend en effet passer à 400 000 dès 2018. Autant dire que la Giulia va devoir rapidement étoffer sa gamme de variantes plus conformes aux besoins des entreprises, qui constituent la majorité de la clientèle sur ce type de segment en Europe.
La suite du programme à Francfort
Du côté des motorisations, on peut s’attendre à voir arriver de nombreux quatre-cylindres, essence et Diesel, la banque d’organes Fiat Chrysler comprenant déjà quelques blocs modernes tels que le diesel 2.2 l du Jeep Cherokee.
Aucune information ne transparaît encore au sujet des dimensions et de l’équipement embarqué. Il faudra pour cela attendre le Salon de Francfort et la commercialisation de la voiture, prévue au début de l’année prochaine.
Reste que la renaissance d’une marque aussi emblématique qu’Alfa Romeo constitue un événement. Espérons qu’il ne s’agit pas là d’un feu de paille comme la marque en a si souvent connus tout au long de son histoire.